Envie de vous faire peur ?
Très peur ? Le lieu est terrifiant certes mais tellement beau. Hors de tout ce que l’on connaît. Son nom est, et de très loin, le plus angoissant, et pour cause : la porte de l’enfer ! Ben oui, ça fait peur ! En fait, il s’agit d’un cratère qui se trouve à Darvaza dans le Turkménistan. Le cratère de Darvaza situé non loin du village éponyme, fait quelque soixante-dix mètres de diamètre. La région possède dans son sous-sol une vaste nappe de gaz naturel.
Début des années soixante-dix, des géologues ont fait effondrer accidentellement une tour de forage, alors qu’ils étaient en cours d’étude du sous-sol, à la recherche d’hypothétiques nappes de pétrole. Un trou géant s’est ainsi formé. La problématique résidait dans le fait que des gaz s’échappaient par le cratère béant, notamment du méthane. Il a donc été décidé d’y mettre le feu et depuis 1971 les gaz brûlent sans interruption. En cela, il a déjoué les prévisions des scientifiques qui étaient très différentes car, d’après eux, le cratère devait s’éteindre en quelques semaines. Mais voilà, il brûle encore et toujours, défiant toutes les études, tous les calculs, c’est ainsi que peu à peu il est devenu une véritable attraction touristique.
La Porte de l’enfer est réellement spectaculaire, en particulier la nuit. Ses lueurs orangées et ses flammes vibrantes offrent une vision tout à fait saisissante. On s’attend à voir surgir Cerbère, le chien gardien des enfers, à tout instant. L’odeur du soufre en combustion accuse encore parfois le trait. Il faut savoir que la réserve de gaz sur laquelle se situe le cratère fait partie des plus grandes du monde. Il est donc à parier que le spectacle continue pour quelques temps encore ! Darvaza (ou Derweze) se trouve dans la province d’Ahal au Turkménistan, en plein désert du Karakoum à environ deux cent soixante kilomètres de la ville d’Achkhabad, la capitale du pays.
Le bateau-appartement
Le Karakoum est un désert essentiellement implanté dans le Turkménistan dont il occupe une large partie du territoire. Il est célèbre pour avoir abrité la civilisation dite des Oasis et ce dès le troisième millénaire avant Jésus-Christ. Le cratère de Darvaza n’est pas le seul au monde, car il existe un autre cratère de gaz enflammé, naturel celui-là. De dimensions plus modestes, il est célèbre depuis l’Antiquité, Hérodote, Plutarque le citaient déjà. Il s’agit du cratère de Baba Gurgur en Irak. Mais revenons à Darvaza.
Les touristes viennent désormais de plus en plus nombreux découvrir ce lieu étrange et fascinant bien que dangereux. Cette attraction est encore « dans son jus », rien n’ayant été officiellement installé au niveau des infrastructures touristiques puisque, à priori, il n’avait jamais été question jusqu’alors d’en faire une attraction mais bien un lieu de forage pétrolifère. Pour les plus téméraires, il est donc encore possible de s’approcher au plus près de la gueule du trou mais ce n’est pas sans péril car le sable s’effondre parfois sans crier gare.
Le trou est profond d’une vingtaine de mètres et de longues et ardentes flammes s’en échappent régulièrement. Un air brûlant vient vous lécher et vous renvoie à des peurs ancestrales bien que la fascination pour l’incroyable spectacle vous rattrapera rapidement. Vous pourrez ainsi jouer les baroudeurs et découvrir la porte de l’enfer par vos propres moyens ou avec un guide. Bientôt, ce sera au cours de safaris en jeep, en quads ou à dos de chameau, des projets dans ce sens sont en cours de mise en place. A bon entendeur !
