Le jour des morts au Mexique

Le jour des Morts… Voilà une expression qui donne froid dans le dos ! Et pourtant les traditions sont bien différentes suivant les pays. Il suffit de se tourner vers l’Amérique du Sud et vers l’Amérique centrale pour s’en convaincre, en particulier vers le Mexique. El día de los Muertos est une fête issue du syncrétisme religieux entre les traditions cultuelles des premières populations de ces régions et le christianisme.

A l’origine, les Aztèques par exemple célébraient leurs défunts au cours de deux fêtes, l’une dédiée aux enfants, l’autre aux adultes. Les deux avaient lieu après les moissons, vers la fin juillet, et comportaient des offrandes de fleurs, de nourriture et même d’oiseaux. Rapidement, sous l’influence des colons espagnols, la date s’est déplacée pour se caler fin octobre et début novembre. C’est en effet durant trois jours que « le jour des morts » est célébré. Le premier jour est le 31 octobre et il est réservé aux enfants morts, los angelitos. Un goûter sucré leur est offert en guise d’offrande. Les repas et autres offrandes vont dès lors se succéder.

On décompte en une variété impressionnante : portraits et objets personnels du défunt, bougies allumées, crucifix, formes découpées dans du papier coloré, fleurs, encens, nourriture en grand nombre. Sans oublier le traditionnel maïs accompagné de sel et de fruits. Le dernier jour, le 2 novembre, les familles se rassemblent au cimetière et nettoient les tombes.

L’ensemble de ces rites est très coloré, bruyant, voire joyeux. Les autels chamarrés sont très spécifiques de ces pays et de cette tradition mi-païenne, mi-chrétienne. Le 31 octobre renvoie bien évidemment aux célébrations d’Halloween. Peu à peu, ces quelques jours et leurs festivités sont devenus de véritables événements touristiques. Il faut dire que les Catrinas, ont belle allure, tout comme les têtes de morts de toutes les couleurs, les autels chamarrés.

Le jour des Morts est inscrit depuis 2008 au Patrimoine immatériel de l’Humanité par l’ UNESCO. Ainsi vous pourrez admirer têtes de mort en sucre ou pains de los muertos traditionnel, vous pourrez danser au son des mariachis et vous amuser avec les Mexicains qui ont tendance à se moquer littéralement de la mort.

La fleur la plus utilisée pour égayer encore davantage les tombes n’est pas le chrysanthème, comme en Europe, mais la rose d’Inde, à la très joyeuse couleur jaune ou orangée, autrement appelée œillets d’Inde. Voilà qui redonne des couleurs et pour le moins de la vie à des endroits et des événements qui ne sont pas forcément très gais. ¡ Viva !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.